Situation nationale : « Résilience économique, que faire? »

Ceci est une tribune du docteur Harouna Kaboré, ancien ministre burkinabè du développement industriel, du commerce et de l’artisanat sur la problématique de la résilience économique en situation de crise sécuritaire, cas du Burkina Faso.

Le processus de résilience est caractérisé par l’interaction constante entre des facteurs de risque et de protection qui le facilitent ou l’entravent (Rutter, 1993). Plus spécifiquement, la résilience économique peut se définir comme la capacité de maintenir la production proche de son potentiel malgré un choc(Duval & Vogel, 2008).

En règle générale, la résilience économique est la capacité de l’économie à résister aux chocs. Cela implique que les agents économiques doivent prévoir le danger avant d’en être affecté. Avons-nous prévu le danger que nous vivons ? La résilience réside dans la capacité de l’économie à endurer un choc négatif et à rebondir après cela.

Avons-nous les capacités à rebondir après la crise ? Allons-nous prévoir les futurs dangers ? Avons-nous prévu et identifié les futurs chocs ? Dans le même registre de notre contexte économique national et sous régional  et si  l’on retient que dans  le cadre de la guerre économique, « la résilience est la capacité d’un pays ou d’une entreprise attaquée par un parti tiers à se restaurer à son état initial et à se réarmer après l’attaque » , alors des réponses à différentes interrogations sont à rechercher : notre  état initial était-il déjà le bon en terme de modèle et de politique économique?

Sommes-nous  victimes d’une guerre économique ? De qui sont les noms des acteurs ? Que faire ?

En somme ,la problématique de la résilience de notre économie mérite plus d’attention pour à la fois stabiliser notre situation actuelle et également mieux préparer l’après guerre. Le développement d’une économie de guerre participe à la stabilisation et à la résilience.

Cette économie de guerre  ayant pour objectif  principal « le maintien des activités économiques indispensables à un pays, l’autosuffisance, la dissuasion de la consommation privée, la garantie de la production des aliments et le contrôle de l’économie depuis l’État ».

En attendant d’autres réponses supplémentaires et plus holistique, nous devons consommer local, nous devons faire davantage pour le made in Burkina. Un seul objectif poursuivi: une invite à la réflexion et à sortir des griffes de la tétanisation.

#lefasodabord !

Dr Harouna Kaboré

By Ib_Z

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