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8 septembre 2024

Le leader de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko a été désigné candidat à l’élection présidentielle de 2024, a annoncé son parti, Pastef, malgré l’éligibilité incertaine, et peu après l’interdiction d’un rassemblement prévu samedi à Dakar pour officialiser sa candidature.

« Le jeudi 13 juillet 2023, à l’issue d’un processus de nomination transparent et démocratique, Ousmane Sonko, jouissant de la plénitude de ses droits civils et politiques, a été désigné à l’unanimité comme candidat de Pastef-Les Patriotes (son parti) à l’élection présidentielle du 25 février 2024 », a déclaré son parti dans un communiqué publié le vendredi 14 juillet 2023.

Ousmane Sonko a été condamné à deux ans de prison le 1er juin dernier dans une affaire de moralité, un verdict qui le rend actuellement inéligible, selon ses avocats et juristes. De plus, le 8 mai, le chef de l’opposition a été condamné à une peine de six mois de prison avec sursis dans le cadre d’un procès en appel pour diffamation, une sanction largement considérée comme le rendant inéligible à la présidence. Cependant, il n’a pas épuisé ses recours devant la Cour suprême.

L’investiture d’Ousmane Sonko a eu lieu jeudi lors d’une réunion de la Haute Autorité de Régulation (Harpe) du parti, organe du Pastef, qui a validé les décisions prises par les délégués des 46 départements du Sénégal et de la diaspora, comme l’indique le communiqué. Pastef a par ailleurs dénoncé « l’interdiction illégale » du rassemblement de son candidat, initialement prévu le samedi 15 juillet, dans un stade de Guédiawaye, en banlieue de Dakar. Le gouvernement de Dakar a annoncé jeudi, dans un communiqué, l’interdiction du rassemblement en raison de « risques de troubles à l’ordre public ».

« Personne ne peut empêcher la nomination du président Ousmane Sonko, ainsi que sa participation à l’élection présidentielle du 25 février 2024 », précise le communiqué du Pastef. Le 6 juillet, le chef de l’opposition a menacé de « chaos indescriptible » s’il était empêché de se présenter à la présidentielle dans une interview sur France 24. Sa condamnation début juin a entraîné les troubles les plus graves au Sénégal depuis des années, faisant 16 morts selon les autorités, et une trentaine selon l’opposition.

en rappel, le président Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, a annoncé début juillet qu’il ne se présenterait pas à l’élection présidentielle de 2024.

By Ib_Z

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