L’opposant à Macky Sall, Ousmane Sonko, a été arrêté ce vendredi 28 juillet 2023 et conduit vers une destination inconnue, selon plusieurs cadres de son parti Pastef. Son avocat, Juan Branco, a également confirmé cette arrestation.
Plus tôt, Ousmane Sonko avait lancé une alerte via un communiqué sur sa page Facebook, indiquant que des éléments de la gendarmerie « s’apprêtaient à défoncer sa porte ». « À mon retour de la prière du vendredi, le 28 juillet 2023, des agents des renseignements généraux postés devant mon domicile 24 heures sur 24 se sont mis à me filmer. J’ai arraché le téléphone et demandé à la personne de le déverrouiller et d’effacer les images qu’elle a prises, ce qu’elle a refusé. Actuellement, une forte équipe de la gendarmerie se tient en faction devant mon domicile, comme vous pouvez le constater, et semble prête à défoncer la porte », avait-il écrit.
Le 1er juin dernier, Ousmane Sonko avait été condamné à deux ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse dans l’affaire impliquant l’ex-masseuse Adji Sarr. Depuis lors, il vivait reclus chez lui pendant deux mois. Le gouvernement affirmait qu’il était « privé de liberté sans pour autant être officiellement arrêté, demeurant assigné de fait à domicile pour empêcher les troubles à l’ordre public », rapporte le journal Jeune Afrique. Les barrières qui bloquaient l’accès à sa résidence depuis des mois avaient été levées lundi, mais un dispositif policier plus léger avait toutefois été maintenu, selon un proche du maire de Ziguinchor, précise le journal. Malgré cette situation, Ousmane Sonko reste déterminé à se présenter à l’élection présidentielle de 2024.
Allen Schezar