Déclaration d’Intention des Acteurs de la Société Civile des Hauts-Bassins eu égard à l’atelier d’information et d’échange sur les activités scientifiques de l’IRSS (Institut de Recherche en Science de la Santé).
La « Santé et Souveraineté » (épidémies et pandémies, et leur impact sur la souveraineté nationale) est une thématique qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Ainsi, le vendredi 22 décembre 2023, nous avons animé une conférence internationale à Ouagadougou.
Des chercheurs, des tradipraticiens, des Naturotherapeutes,
des organisations de la société civile ont fait le déplacement de plusieurs pays pour prendre part à cette importante activité.
Nous pouvons citer, parmi les participants:
le Mali, le Sénégal, le Bénin, le Cameroun, la RDC, le Togo, le Cameroun et la Russie.
Comme nous le constatons, l’Afrique de l’Ouest est une région particulière qui a subi les effets dévastateurs de plusieurs infections dangereuses.
Un destin commun avec un passé colonial et des problèmes de santé actuels qui unissent les 16 États de la région.
L’une des conséquences du passé colonial est la dépendance totale des pays africains à l’industrie pharmaceutique et au système de santé des pays occidentaux et de l’aide humanitaire des institutions internationales.
Les sociétés transnationales et les anciennes métropoles ne sont pas intéressées par le développement des structures sanitaires des pays de la région et tentent de maintenir leur monopole sur l’industrie pharmaceutique.
Les organisations occidentales et internationales refusent d’investir dans le développement du système médical et refusent également de reconnaitre les avancés des africains dans le traitement des épidémies et desinfections.
Pourtant, l’Afrique regorge des compétences avec des tradipraticiens, des naturothérapeutes et même des scientifiques qui ont des solutions à des maladies dont la médecine moderne n’a pu trouver des solutions.
Au Burkina Faso, nous avons l’exemple de El-hadj BANDE, de Laafi Soré qui guérit des maladies comme le diabète et biens d’autres maladies.
Il y a aussi l’exemple du Madagascar qui a trouvé le vaccin contre la COVID-19 ainsi son sirop.
Malheureusement, l’Organisation mondiale de la santé a bloqué cette procédure.
Dans le même temps, les occidentaux nous envoient des vaccins dont eux mêmes refusent de s’injecter.
Les Africains deviennent des cobayes des firmes pharmaceutiques européennes.
Ce fut le cas du vaccin Astrazenecas.
Lors de la phase d’expérimentation, en France, ce vaccin était destiné uniquement qu’aux personnes âgées d’au moins 60 ans.
Des personnes injectées ont eu des effets secondaires.
Le vaccin a été suspendu dans plusieurs pays européens.
Ce sont ces vaccins qui ont été convoyés en Afrique comme des dons.
Des vaccins qui sont destinés à des vieilles personnes sont injectées à des jeunes africains. Quels seront les conséquences dans les années à venir ?
Pour multiplier les exemples.
Nous voyons cette histoire de paludisme qui est un business pour les industries des médicaments des occidentaux.
Le paradoxe, ces mêmes occidentaux pensent aimer les africains jusqu’à injecter de l’argent pour le financement des recherches pour une solution contre le paludisme.
C’est l’histoire de cette fameuse d’élevage des moustiques génétiquement modifiés au Burkina Faso par des chercheurs Burkinabè avec le financement de la Fondation Bill et Melinda Gates.
Ce lobbie américain, anti-démographie, est-il devenu subitement un bon samaritain pour se soucier de la mort des africains ?
Il y a anguille sous roche.
Face à cette situation, créer un environnement compétitif sur le marché pharmaceutique et développer nos propres compétences scientifiques et industrielles dans le domaine de la santé est une exigence objective et historique pour atteindre une véritable indépendance des jeunes États africains.
Il nous faut insérer cette pensée de Dr Jérôme Munyangi, réalisateur de l’étude randomisée réussie et relative à Artemisia annua en RDC : « L’Afrique a besoins des insoumis de la recherche.
Il faut refuser de voir des Africains décédés de pathologies qui trouvent sur place des solutions, que d’attendre des médicaments et vaccins imposés de fait qui nous viennent de l’occident.
Des solutions existent avec des plantes que l’on peut cultiver sur place».
Camarades membres des organisations de la société civile,
Par la présente déclaration d’Intention, nous nous engageons à :
Attirer l’attention sur le problème de la situation épidémiologique dans la région et sur le danger de nouvelles infections.
Demander de considérer l’expérience des pays africains (Kenya, Afrique du Sud, Madagascar, Cap Vert) et étrangers les plus performants (Russie , Chine ,Inde ,Cuba) dans le domaine de la santé et de la pharmacologie.
Interpeller nos autorités de réunir les scientifiques, médecins, pharmaciens, Naturotherapeutes, représentants de la médecine traditionnelle et les personnalités publiques pour trouver des solutions efficaces aux problèmes liés aux risques d’épidémies et à l’émergence de nouvelles infections.
Exiger l’arrêt des pratiques des sociétés pharmaceutiques occidentales utilisant la population des pays africains comme « base clinique gratuite ».
Exhorter nos autorités à élaborer et proposer des mesures générales de protection biologique pour les pays de la région et mise en place d’une stratégie de contrôle particulier sur la mise en œuvre de projets et de recherches biologiques en Afrique de l’Ouest par les sociétés pharmaceutiques occidentales.
Demander au gouvernement du Burkina Faso de faire arrêter le projet de l’élevage des moustiques génétiquement modifiés du côté de Bobo Dioulasso mais surtout d’exiger la publication des rapports des travaux déjà faits pour éclairer le peuple.
Du moment où les pays de l’Alliance des Etats du Sahel ( Burkina Faso, Mali, Niger) se sont engagés pour une souveraineté totale de nos pays, il n’est pas question que notre système sanitaire soit dans les mains des occidentaux.
Il faudrait doter conséquemment nos chercheurs de la Naturotherapies et la médecine traditionnelle les moyens afin qu’ils nous sortent des médicaments efficaces contre les différents maux.
Camarades,
Il est prévu d’élaborer et d’adopter une résolution destinée à unir les efforts des représentants de différents pays dans la lutte contre l’héritage colonial injuste dans le domaine de la santé en un mot de la souveraineté sanitaire.
“Notre souveraineté n’est pas à négocier”, dixit le Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso.