Le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, le colonel Moussa Diallo a organisé une rupture collective de jeûne dans sa résidence le samedi 30 avril 2022. Cette rupture, en plus des musulmans a concerné d’autres confessions religieuses, des coutumiers et des personnalités telles que le président de l’Assemblée législative de Transition
Accompagner les frères musulmans pour les sacrifices consentis durant le mois de ramadan. C’est l’objectif recherché par le gouverneur des Hauts-Bassins. En effet, il a organisé une rupture collective de jeûne à son domicile le 30 samedi avril 2022.
Il entend, à travers ce geste témoigner son soutien et sa solidarité envers les fidèles musulmans, pour qu’ils sachent que c’est ensemble dans la prière que le Burkina Faso viendra à bout des différents maux qui minent le pays. Aussi, le gouverneur a saisi cette occasion pour remercier les autres confessions religieuses d’avoir répondu à l’invitation et participé aux côtés des frères musulmans à la rupture collective de jeûne.
Présent à Bobo-Dioulasso dans le cadre du lancement de l’opération mana-mana, le président de l’Assemblée législative de Transition, Aboubacar Toguyeni, a participé à cette rupture collective. Il s’est réjoui que l’imam de la grande mosquée de Dioulassobâ ait prié et prodigué des bénédictions pour l’ensemble de la nation.
Pour lui, l’on peut avoir toutes les armes possibles en sa possession, mais s’il n’y a pas la foi dans ce que l’on fait, c’est voué à l’échec. « Je pars avec cette foi qu’aujourd’hui les ennemis du Burkina Faso semblent prendre le dessus, je suis convaincu que nous allons vaincre parce que nous avons la foi, les bénédictions de tous les illustres imams et des autres confessions religieuses » a-t-il rassuré.
Selon lui, dans ce mois de ramadan, tout ce que les fidèles demandent avec foi et ferveur, Allah les exaucent surtout dans les derniers jours du mois. D’où l’importance de cette initiative du gouverneur qui a voulu que les fidèles se retrouvent, communient et partagent ensemble un repas.
Le 1er vice-président de la coordination régionale des Hauts-Bassins de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), El Hadj Hamadé Yaméogo, a salué l’initiative à sa juste valeur. Pour lui, ce geste posé par le premier responsable de la région est un acte fort, de soutien et de solidarité.
Au nom des frères chrétiens, l’Abbé Hermann Thierry Baki trouve louable que la communauté musulmane accepte inviter d’autres confessions religieuses que l’islam à partager un repas avec elle. Il rappelle que les chrétiens viennent de finir le temps de carême et célébrer la Pâques pendant que les frères musulmans continuent le mois de ramadan.
Vivre le temps de carême et le mois de ramadan pratiquement au même moment est pour l’Abbé Hermann Thierry Baki un signe de Dieu pour faire comprendre aux uns et aux autres que la question de la religion ne doit pas diviser. Il pense plutôt que c’est une chance et une grâce de vivre ensemble. A noter qu’à l’issue de la rupture, les fidèles ont prié pour la paix au Faso.