En mai 2024, le secteur aurifère burkinabè a enregistré une régression notable, marquée par une baisse de production de 9,6 % par rapport à la même période l’année précédente. Cette information provient d’un rapport de suivi de l’économie et de la planification publié en juin 2024 par la Direction générale de l’économie et de la planification (DGEP).
Selon ce rapport, la production industrielle d’or au Burkina s’est établie à 4,346 tonnes en mai 2024, en baisse par rapport aux 4,544 tonnes enregistrées en mars 2024. Plusieurs mines ont contribué à cette diminution, notamment Roxgold Sanu SA (-65,1 %), Bissa Gold SA (-47,2 %), Riverstone Karma (-35,6 %), Bomboré (-28,8 %), Somisa (Sanbrado) (-26,3 %) et Houndé Gold (-12,0 %).
Toutefois, la situation a été quelque peu compensée par une augmentation de la production dans certaines mines, telles que Essakane (+34,7 %) et Semafo Mana (+25,2 %).
Le rapport indique également qu’à la fin du mois de mai 2024, la production totale d’or était estimée à 21,869 tonnes, soit une diminution de 4,7 % par rapport à l’année précédente.
Cette baisse de la production est également attribuée à la situation sécuritaire précaire du pays, qui complique les activités des sociétés minières malgré les efforts de l’État burkinabè pour sécuriser les sites miniers.
Un bulletin statistique du ministère en charge des Mines publié en février 2024 avait déjà signalé que douze mines étaient en production au premier semestre de 2023. Les défis sécuritaires persistent, affectant négativement la capacité des mines à maintenir et augmenter leur production.
Le secteur aurifère du Burkina Faso fait face à des défis significatifs en 2024, avec une production en baisse et des conditions sécuritaires difficiles. Des mesures additionnelles seront nécessaires pour stabiliser et revitaliser cette industrie cruciale pour l’économie du pays.
Allen Schezar 
Harouna BANDE