Partant de la dignité, de l’unité et de l’égalité de tous les burkinabè, le principe du bien commun devra être le principe fondamental de recadrage de la transition du MPSR.
Le bien commun, au sens large, est l’ensemble des conditions sociales qui permettent aux différents groupes d’une société et à chacun de leurs membres d’atteindre leur perfection d’une manière plus complète et plus facile. Bien plus que la simple sommation des intérêts particuliers de chaque individu de la société, il transcende le bien de chaque individu, pour atteindre celui de tous ; dans la perspective d’un avenir commun et indivisible : l’avenir de tous les burkinabè d’aujourd’hui et de demain est commun et indivisible.
Rechercher le bien commun, l’atteindre, l’accroître et le conserver devra être le leitmotiv de toutes les actions (politiques, économiques, sociales et militaires) du MPSR qui veut se recadrer et devenir performant sur le théâtre des opérations. En effet, les différents soubresauts que le Burkina Faso connait depuis son accession à l’indépendance, et qui sont ponctués d’instabilités politique et socio-économique, sont le fait du peu et parfois pas d’intérêt accordé au bien commun. Gouvernants, leaders politiques, sociétés civiles et populations sacrifient le bien commun sur les autels des intérêts égoïstes et individuels, faisant le lit d’une division sociale de plus en plus accentuée ; aiguisant et entretenant ainsi l’appétit vorace de tous types de prédateurs (nationaux et internationaux) qui se satisfont de ce manque d’une vision haute de notre commun et indivisible avenir.
Pour demeurer véritablement au service des burkinabè et restaurer l’intégrité du territoire national, le MPSR « nouvelle formule » devrait rapidement :
1. Mettre en œuvre un conseil d’orientation de la transition, constitué de patriotes sincères et intègres, choisis sur la base de leur bonne moralité et de leur loyauté indéfectible au Burkina Faso ; et ayant à leur tête le président du Faso. La mission de ce conseil sera de veiller à une orientation claire et sans ambiguïté de la transition, qui tienne compte de la voix du peuple : « Vox populi, vox Dei ».
2. Créer une commission indépendante de suivi et contrôle des actions de la transition. Constituée de patriotes sincères et intègres, choisis parmi les représentants des forces vives de la nation, sur la base de leur bonne moralité et de leur loyauté indéfectible au Burkina Faso. Le mandat de cette commission sera d’analyser toutes les actions de la transition et de fournir des rapports périodiques sur leur cohérence avec les orientations définies, durant la transition.
3. Faciliter une adhésion populaire au nouveau paradigme en construisant une large coalition des forces du changement. Cette coalition aura pour mission de faciliter l’adhésion des populations au nouveau paradigme, autour des valeurs de paix, dignité, intégrité et loyauté.
4. Démanteler les pratiques décriées des différents régimes déchus, ainsi que les réseaux nationaux et internationaux d’asservissement du Burkina Faso et de son peuple ; et poser les fondements d’un véritable ancrage démocratique et développement du Burkina Faso. Ce démantèlement commencera par la dénonciation des antivaleurs de la société burkinabè, ainsi que des accords de partenariats économiques, diplomatiques et militaires non profitables au bien commun des Burkinabè ; tout en préservant le bon fonctionnement de l’État.
Pour que la voix du peuple soit celle de Dieu (« Vox populi, vox Dei »), le peuple doit prendre conscience de sa propre responsabilité, bien au-delà de la responsabilité du MPSR, et agir dans la recherche, l’atteinte, la croissance et la conservation du bien commun, fondement d’une véritable restauration de l’intégrité du territoire national et de la fierté/dignité des burkinabè.
Dr ZOEHINGA Gouwendmanegré Oscar
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