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3 novembre 2024

Flambée des prix des produits de première nécessité au Burkina Faso : le réseau national des consommateurs en immersion à la SN-Citec


Dans la matinée du samedi 21 mai 2022, le Réseau national des consommateurs du Faso (RENCOF) a entrepris une visite dans les locaux de la SN-Citec. Objectif, constater de visu les conditions dans lesquelles sont produites l’huiles alimentaire et le savon de ménage SN-Citec et découvrir les difficultés que rencontre la société.

 Toucher du doigt les réalités de la SN-Citec en matière de production de l’huile et du savon est la raison qui a conduit le Réseau national des consommateurs du Faso sur le site de la société.

le président du réseau national des consommateurs du Faso (RENCOF)Adama Bayala
Adama Bayala, président du réseau national des consommateurs du Faso (RENCOF)

A en croire le président du réseau national des consommateurs du Faso (RENCOF)Adama Bayala, la visite a concerné toutes les étapes qui concourent à la production des huiles alimentaires et du savon.

Il ressort de cette visite, selon les termes de Adama Bayala, que la SN-Citec reste une firme éco-citoyenne qui veille au respect des standards environnementaux, qui est soucieuse de la santé des consommateurs et qui emploie un grand nombre de travailleurs essentiellement des nationaux. Il aussi fait savoir que c’est une entreprise confrontée à l’augmentation des prix des intrants.

A lire aussi : rareté de l’huile alimentaire au Burkina Faso : la SN Citec expose ses préoccupations liées à la production de l’huile et du savon

Le président du RENCOF a tenu à souligner que la matière première qui concourt à la production de huile alimentaire et du savon de ménage manque. Pour ce faire, il précise que la société des fibres et textiles du Burkina Faso (SOFITEX)  ne fournit seulement que 25% de la matière de base qu’est la graine de coton à la SN-Citec.

Abdoulaye KONATE, Directeur Industriel de la SN-Citec expliquant le processus de mise en bouteille de l’huile alimentaire de marque Savor

Toute chose selon Adama Bayala qui fait que la SN-Citec n’arrive pas à fonctionner au maximum de ses capacités.

« En raison du modèle économique de la société, la SN-Citec a besoin de 110 000 à 120 000 tonnes de graine de coton par an, malheureusement elle ne reçois que 60 000 tonnes par an. En conséquence, l’entreprise fonctionne 6 mois sur 12 », s’est-il offusqué.

Il trouve que c’est ce qui fait qu’elle n’arrive pas à satisfaire les besoins de la consommation nationale d’où l’entrée des produits étrangers dans le pays en vue de combler le manque à gagner.

A voir aussi : Contrôle sanitaire : la SN/CITEC avec la marque SAVOR seule structure régulière auprès du LNSP

Ces produits importés une fois au pays affirme-t-il, viennent inondés le marché et dicter leur prix. A cet effet, le président du RENCOF attire l’attention des décideurs à se pencher sur le cas de la SN-Citec.

« L’Etat doit apporter sa contribution en ravitaillant davantage la société en matières premières et aussi à revoir le nombre d’intermédiaire entre la société et le consommateur. L’Etat doit intensifier les contrôles dans les commerces pour le respect des prix des huiles alimentaires », a-t-il interpelé.

Pour lui, c’est une société qui au-delà de générer des bénéfices, œuvre pour le bien-être de la population.

Les visiteurs à la station de traitement des eaux usées de la SN Citec

Il faut noter que la SN-Citec emploie prêt de 1 000 travailleurs composés de permanents et de saisonniers. Sa capacité de production journalière normale est estimée à 400tonnes par jour et réduite à 350 tonnes avec la rareté des matières premières.

Le directeur général de la SN-Citec Ibrahim Traoré a salué cette initiative du RENCOF, car pour lui, c’est une garantie de l’accompagnement du réseau.

La photo de famille à l’issue de la visite

Il a ensuite interpellé le réseau afin qu’il plaide auprès des autorités sur la question de la disponibilité des matières premières.

Par Abdoulaye Diarra ( Correspondant)

By Ib_Z

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