En séance plénière, les députés Burkinabè ont voté en faveur de la ratification de la Charte du Liptako-Gourma, instituant l’Alliance des Etats du Sahel (AES), ce 28 mai 2024 à Ouagadougou. Ce traité, signé à Bamako le 16 septembre 2023, vise à renforcer la coopération sous-régionale en matière de sécurité et de défense entre les 3 pays.
La Charte, comportant dix-sept articles, établit un cadre pour une défense collective et une assistance mutuelle entre les pays membres. Elle engage les États signataires à lutter conjointement contre le terrorisme et la criminalité organisée, tout en promouvant la prévention, la gestion et la résolution des rébellions armées par des moyens pacifiques et diplomatiques, sans exclure le recours à la force si nécessaire.
L’article 3 du traité prévoit la création future d’organes essentiels au fonctionnement de l’AES et la définition des modalités de son opérationnalisation. Le financement de l’Alliance sera assuré par les contributions des États membres, comme stipulé à l’article 10, impliquant ainsi une implication financière significative de chaque État partie.
Les députés burkinabés, après avoir examiné le projet de loi, estiment que cette ratification est cruciale pour permettre au Burkina Faso de collaborer efficacement avec les autres États de la région dans la lutte contre les menaces sécuritaires communes. La mise en œuvre de la Charte contribuera également à harmoniser cette initiative avec les dispositions constitutionnelles nationales.
La ratification de la Charte du Liptako-Gourma marque un pas important vers une sécurité renforcée et une coopération accrue dans la région du Sahel, offrant un espoir renouvelé pour la paix et la stabilité face aux défis persistants du terrorisme et de la criminalité organisée.