La Route nationale 1 (RN1), artère vitale reliant Ouagadougou à Bobo-Dioulasso, traverse le cœur du Burkina Faso sur une distance de 355 km. Ce corridor crucial, autrefois suffisant, se révèle aujourd’hui obsolète face à une réalité démographique et économique en pleine mutation.
Les accidents sont devenus le triste quotidien de cette route. Le dernier en date, survenu le 1er juillet 2024, a mobilisé la sixième Compagnie d’Incendie et de Secours de Boromo, qui a déploré trois pertes humaines et dix-sept blessés, dont six en état critique, après le renversement d’un car de transport en commun dans le village de Heredougou.
Réhabilitée dans les années 2000, la RN1 n’est plus adaptée à la population croissante du Burkina Faso, passée de 14 millions en 2006 à plus de 20 millions en 2024. À cette croissance démographique s’ajoute une densité de trafic élevée, conséquence de son rôle de voie de transit entre les pays portuaires et ceux de l’hinterland.
L’annonce d’une autoroute Ouaga-Abidjan avait initialement suscité un grand espoir chez les usagers de la RN1. Cependant, l’absence de progrès tangible sur ce projet ambitieux a dissipé cet espoir au fil des années.
Il est désormais indéniable que la RN1 est une route meurtrière. Le nombre de victimes d’accidents sur cette route ne cesse de croître, ce qui souligne l’urgence pour les autorités de prendre des mesures concrètes pour éviter des tragédies futures. L’élargissement de la RN1 n’est plus une simple nécessité, mais une question de vie ou de mort.
La Brigade Nationale de Sapeurs-Pompiers recommande aux usagers de respecter scrupuleusement le code de la route et de faire des pauses en cas de fatigue. Cependant, ces mesures ne suffiront pas à elles seules. Il est impératif que les autorités agissent de toute urgence pour élargir et moderniser la RN1, garantissant ainsi la sécurité de ses usagers et répondant aux besoins d’une nation en pleine croissance.