Malgré une légère progression des inscriptions dans les filières scientifiques et techniques, les universités publiques du Burkina Faso continuent d’enregistrer une prédominance des étudiants en sciences humaines et sociales.
Pour l’année académique 2024-2025, 18 392 étudiants (32,51 % des effectifs) se sont inscrits dans les disciplines scientifiques et techniques. Ce chiffre marque une augmentation par rapport à 2023-2024, où 14 683 étudiants (29,35 %) avaient choisi ces filières. Les domaines concernés incluent notamment les mathématiques, la biologie, l’ingénierie, les BTP, l’informatique, et l’industrie agroalimentaire.
En revanche, les sciences humaines et sociales continuent d’attirer la majorité des étudiants avec 29 536 inscrits (52,20 %) en 2024-2025, contre 27 848 (55,66 %) l’année précédente. Les filières économie et gestion affichent une progression modeste avec 8 650 étudiants (15,29 %), contre 7 502 (14,99 %) un an plus tôt.
Une situation préoccupante pour le développement national
Malgré la progression dans les filières scientifiques (+2,16 % en un an), ces disciplines restent sous-représentées par rapport aux sciences humaines et sociales. Pourtant, elles sont cruciales pour le développement économique et technologique du pays, offrant de meilleures opportunités d’insertion professionnelle et répondant à une demande croissante sur le marché du travail.
Lors de son discours de politique générale, le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a mis en lumière ce déséquilibre. Tout en reconnaissant la valeur des sciences humaines et sociales, il a appelé à un renforcement des inscriptions dans les filières scientifiques pour relever les défis d’innovation et de développement du Burkina Faso.
Défis et perspectives
Ce déséquilibre pose un défi de taille pour le système éducatif burkinabè. Le gouvernement envisage des politiques éducatives ciblées pour :
⚫ Augmenter l’attractivité des filières scientifiques auprès des jeunes.
⚫ Investir dans des infrastructures modernes pour les formations techniques et technologiques.
⚫ Sensibiliser sur les débouchés des métiers scientifiques et techniques.
Avec une meilleure orientation des étudiants vers ces filières, le Burkina Faso espère bâtir une économie résiliente et compétitive à l’échelle régionale et internationale.