Ce mercredi 15 juin 2022, s’est tenue à Bobo-Dioulasso une conférence de presse au quartier Farakan de ladite ville. Animée par Lamine Sanou alias Lam de Dioulassobâ, ce point de presse vise à prendre à témoin l’opinion publique nationale et internationale sur un éventuel déguerpissement de la famille Sanou dans la cour familiale. Ladite conférence de presse a eu lieu dans ladite cours en présence des membres de cette famille Sanou.
Tenir l’opinion publique nationale à témoin et interpeller les autorités du pays sur ce qui se passe dans la cour familiale de l’imam Sakidi Sanou est l’objectif visé par ce point de presse animé principalement par Lamine Sanou.
Pour lui, la famille du défunt Sakidi Sanou avait 15 jours à partir du 1er juin pour quitter les lieux et pour cause, un des fils héritier s’est érigé en seul héritier d’une cours vielle de plus d’un siècle et l’a vendu à une tierce personne.
C’est en 2010, raconte le conférencier que la rumeur faisait état de la vente de la cour familiale de feu l’imam Sakidi Sanou. Aussitôt ajoute-t-il, une note a été adressée au président du tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso pour attirer son attention sur ladite affaire.
Après avoir écouté les deux parties, Lamine Sanou laisse entendre que le juge chargé de l’affaire ne pouvait rien y faire car le mis en cause avait tout nié en bloc. Dès lors, il indique que la famille s’est attachée les services d’un avocat conseil pour le suivi de cette affaire.
En effet, en 2014, témoingne Lam de Dioulassobâ, le feu huissier Me Kouanda accompagné d’une équipe de la police débarque dans la cours pour sa liquidation. Ne voulant pas s’opposer à la loi, le conférencier confie que les membres de la famille ont obtempéré avant de contre-attaquer en justice avec l’appui de leur avocat conseil. Malgré l’appel fait à la justice, le conférencier signifie qu’à la surprise de tout le monde, un huissier annonçait que la cour avait changé d’attributaire. « Au lieu d’appartenir à nos grands-parents, cette cour est désormais la propriété de la famille Tango qui résiderait en Angola et que par conséquent, nous devrions libérer la cours » a relaté Lamine Sanou avant de préciser que le soit disant nouvel acquéreur détenait un permis datant de 2019. Pour lui, c’était incompréhensible que la cours de l’imam Sakidi Sanou vielle de 100 ans venait soudainement de changer de propriétaire.
Par ailleurs, le conférencier s’est interrogé en ces termes : « comment une affaire litigieuse de 2010, ayant l’air classé en 2018 et que l’on vient sortir un permis en 2021 datant de 2019 et on nous demande de quitter la cour ?». Malgré l’appel formulé par la famille Sanou, elle est sommée de quitter les lieux. C’est ainsi que devant les hommes de média, le conférencier a tenu à mettre en garde : « nous ne voulons pas d’affrontement, mais à quelque part nous sentons de l’injustice. Nous avons parlé et taper à toutes les portes, nous avons tout essayé et personne ne nous écoute. Donc nous avons décidé de faire recours à la presse pour alerter l’opinion nationale de ce qui se passe en bas ». Il pense que la ville de Bobo-Dioulasso a une histoire et si l’on doit trancher d’une affaire datant en balayant du revers de la main l’histoire de toute une ville, c’est qu’il y a un problème.
Lamine Sanou précise que l’histoire de cette cour est liée à celle de la vielle mosquée de Dioulassobâ et la famille Sanou n’est pas prête à céder un seul mètre carré de leur cours. Néanmoins, il estime que cette cour est un symbole et que la famille n’a nulle part où aller et les membres seraient prêts à y être enterrées.
En sus, Lamine Sanou dit suspecter la fiabilité du document ayant servi à la vente de leur cours et que seule la justice en qui il a confiance pourrait faire la lumière sur cette affaire.