Assises nationales de 25 et 26 mai 2024 : Il faut que le choix du peuple transcende tout

En 2022, le Burkina Faso a connu deux coups d’Etat.  Le 24 janvier 2022, le président Roch Kaboré a été renversé par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) dirigé par de jeunes militaires avec à leur tête le lieutenant-colonel Paul-Henry Sandaogo Damiba. Mais, jugé loin des attentes du peuple burkinabè et de ses frères d’armes, il sera à son tour évincé du fauteuil présidentiel par ses amis militaires 8 mois après.

Ce fut l’avènement du MPSR versus capitaine Ibrahim Traoré. Très vite, il sera adopté et adoubé par une partie du peuple burkinabè.  A cet effet, les 14 et 15 octobre 2022, lors des assises nationales, le peupleburkinabè a décidé de lui confier les rênes du pays et mission lui a été donnée de ramener la sécurité et la paix au pays des Hommes intègres. Très vite, ses méthodes vont trancher d’avec ses prédécesseurs, car il marche  les traces du  capitaine Thomas Sankara.

Ainsi donc, il a redonné espoir au peuple burkinabè à travers ses actions sur le terrain. Mais il  fautle reconnaitre, ses actions n’ont pas toujours rencontré l’assentiment de tous.  Toute chose qui a conduit à la venue de 2 camps.  Ceux qui soutiennent le pouvoir sont taxés de ‘’patriotes’’ et ceux qui sont contre ‘’d’apatrides’’. C’est dans ce contexte que sont nés des soutiens inconditionnés du pouvoir appelés les « wayiyans ».

Ces derniers, pour la plupart, sont installés dans les ronds-points pour ,disent-ils, protéger leur champion. Même si certains par leurs agissementspeuvent jeter l’opprobre sur la transition, le plus grand nombre soutient la transition sans trop de grabuge. Pour eux, le capitaine Ibrahim Traoré a fait ses preuves et mérite de diriger jusqu’à ce que le pays soit pacifié.

 A cet effet, un petit rappel s’impose, car la transition de 2015 sur laquelle le peuple avait fondé un espoir s’est vite transformée en une poudre de perlimpinpin. C’est au vu de cela qu’une partie de la population reste un peu dubitative pour le sort réservé à cette transition.  Et depuis lors, on assiste à des positions tranchées quant à la prolongation de cette transition. Chacun y va de ses commentaires. Mais, une chose est sûre, le Burkina appartient à tous et il faudra trouver un consensus afin d’éradiquer le terrorisme qui agit comme un véritable serpent de mer. Il faut éviter les dialogues de sourd ou de galimatias et aller à l’unisson pour vaincre les apôtres du mal. Il faut le dire tout de go, certains ne veulent pas la fin de la guerre et souhaitent que le pays sombre, sans oublier ceux qui tirent leurs marrons du feu dans cette guerre.

Il ne faut donc pas donner cette occasion à ces personnes d’avoir raison au risque de tous nous retrouver dans les méandres de l’enfer. Il n’y a pas de solution miracle, c’est de travailler en tandem avec nos autorités en ne cachant pas la poussière sous le tapis, pour que la paix et la sécurité retrouvent leur trône au pays des Hommes intègres. Ce n’est pas le moment de tirer sur l’ambulance, sinon ce sera un coup de Trafalgar pour tous. A cet effet, les assisses nationales pointent à l’horizon. Les 25 et 26 mai 2024, le peuple burkinabè devra donner une nouvelle orientation à la transition dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré. Il s’agira de faire une introspection et voir dans quelles conditions  poursuivre les efforts . Pour ce faire, tous les Burkinabè de tous les bords, qu’ils soient pro ou anti transition doivent se mettre ensemble  à ces assisses pour que le Burkina triomphe et continue de compter dans le concert des nations. Pour ceux qui appellent à boycotter ces assises, ils feront plus de mal à ces milliers de Burkinabè dans les zones en insécurité ou ces déplacés internes qui nourrissent l’espoir de retourner dans leurs villages d’origine très bientôt. Si l’on veut des assises inclusives, transparentes et apaisées, il faut que les Burkinabè mettent de côté leurs égos, leurs intérêts pour privilégier l’intérêt général. Que le dialogue, la cohésion, la solidarité commandent l’esprit de tous les Burkinabè pour laisser à la postérité un Burkina où il fait bon vivre.  

By Ib_Z

Articles du même genre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *