Ceci est une opinion de Arnold Zongo fils cadet du journaliste et Merite Norbert Zongo alias Henry Sebgo. Assassiné le 13 décembre 1998 à cause d’une investigation qu’il menait dans l’affaire de l’assassinat de David Ouedraogo chauffeur de Francois Compaoré frère cadet de l’ancien président burkinabè, Blaise Compaoré.
Il y a des Burkinabè tant qu’ils n’ont pas perdu un parent de la façon la plus ignoble, ils ne pourront jamais comprendre quand on parle de Vérité, de Justice, et enfin de Pardon. Il y a des familles qui n’ont jamais pu faire leur deuil; tout simplement parce qu’en Afrique la tradition exige que l’on dise au défunt: « pourquoi il a été tué, et ceux qui l’ont assassiné ». Des familles vivent ainsi avec des âmes qui les hantent. Sous Blaise Compaoré et son RSP, des gens ont été enlevé de chez eux et tué sans que leurs enfants ne sachent jusque là où se trouve la tombe de leur père. Avez-vous déjà eu un parent calciné, ou mort d’une grenade en pleine ville?
La condamnation à perpétuité des bourreaux importent peu aux familles des victimes. Car la douleur qu’elles éprouvent ne se cicatrisera jamais jusqu’à la fin de leur vie. La justice pour ces familles veut tout simplement dire qu’au Burkina, la vie d’une personne a encore un peu de sens.
Enfin, le pardon exige que les bourreaux reconnaissent sincèrement leur tort à la famille. Et là encore, il y a des voies à suivre…
Ce qui nous arrive aujourd’hui est la résultante d’une terre souillée par le sang.
Les familles des victimes de Blaise Compaoré et de son RSP n’ont jamais pris les armes contre le Burkina, ni se rendre justice elles même. La moindre redevance pour ces familles, c’est de respecter la mémoire de leurs disparus.
Merci la ba frère Arnold Zongo. Le pardon est bien , mais on ne doit pas Sauter des etapes pour aller dire pardon juste sur les levres.