L’information a été donnée par Radio Oméga: des douaniers ont été déposés à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou dans le cadre de l’affaire dite trafic de carburant.
Depuis l’annonce de cette information, ils sont nombreux les gabelous à être assaillis de coups de fil pour connaître l’identité des personnes interpellées et mises sous mandat de dépôt.
Eh bien, selon nos sources, il s’agit des inspecteurs des douanes Adolphe Gouba, Kassoum Kirakoe, Kadio Bakieka et les assistants Ousseni Yaro et Adolphe Komdobo.
Ils sont présumés innocents jusqu’à ce qu’ils soient jugés et condamnés par un tribunal compétent et après épuisement de toutes les voies de recours. Et à toute étape de la procédure, ils peuvent bénéficier d’une liberté provisoire avec ou sans caution fixée par le juge d’instruction.
Le problème, ce ne sont pas seulement ces douaniers accusés de trafic de carburant mais toute une pratique ancrée au sein de l’administration douanière. Comment peut-on par exemple indiquer qu’un camion-citerne de carburant a pour destination le Ghana alors que tout est bâti sur du faux ?
S’il n’y a pas de complicité à des niveaux donnés, comment cela peut-il être possible ? Il faut combattre le mal à la racine en mettant fin à un système et un circuit bien rodés qui profitent à beaucoup de gens au détriment du Trésor public.
Les enquêtes se poursuivent et si elles sont fructueuses, de grosses pointures des Douanes vont sans doute tomber dans le filet du procureur Harouna Yoda et son équipe qui, il faut le reconnaître, font bouger les lignes en traquant les indélicats qui s’enrichissent sur le dos de l’Etat.
Adama Damis Ouédraogo