Le ministre du Développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises a présenté, le mercredi 14 février 2024, au Conseil le bilan à mi-parcours de la campagne cotonnière 2023/2024. Malgré les défis persistants liés à la crise sécuritaire et à l’augmentation des prix des intrants agricoles, la campagne a enregistré une participation remarquable des producteurs.
Dans un contexte où les prix des engrais ont augmenté, les autorités ont fixé les prix de cession des intrants à crédit pour le coton conventionnel. Le sac de 50 kg d’engrais NPKSB est ainsi établi à 28 000 F CFA, tandis que celui d’engrais Urée s’élève à 32 000 F CFA. De plus, le traitement à l’hectare pour les insecticides est fixé à 6 000 F CFA. Une subvention totale de 11 518 milliards F CFA, avec une contribution de 10 milliards F CFA de l’État et 1 518 milliards F CFA de la filière coton, a été accordée pour soutenir les producteurs.
Pour la campagne 2023/2024, le prix du kilogramme de coton graine de 1er choix a atteint un record de 325 F CFA, tandis que celui du 2ème choix s’établit à 300 F CFA, représentant une augmentation de 8% par rapport à la campagne précédente.
Bien que les superficies emblavées aient diminué de 25%, s’établissant à 462 163 hectares, les prévisions de production de coton graine pour la campagne 2023/2024 indiquent une hausse de 1% par rapport à la campagne précédente, atteignant 407 500 tonnes. Le rendement national prévu devrait augmenter de manière significative, passant à 882 Kg/ha contre 654 kg/ha lors de la campagne précédente, soit une de 35%.
Pour la prochaine campagne cotonnière 2024/2025, les intentions de culture sont estimées à 648 659 hectares à l’échelle nationale. Les besoins en engrais NPKSB et Urée sont respectivement évalués à 93 500 tonnes et 31 577 tonnes, soulignant ainsi l’importance de la planification et de la gestion des intrants agricoles pour soutenir la croissance future du secteur.
En dépit des défis persistants, ces résultats encourageants témoignent de l’engagement et de la résilience des acteurs du secteur cotonnier au Mali, ainsi que de la volonté du gouvernement de soutenir cette filière stratégique pour l’économie nationale.