Dans le village de Ouidtenga dans l’arrondissement 11 de Ouagadougou règne un litige foncier entre des propriétaires terriens et la société immobilière IMMOREX. Un problème portant sur un terrain de 666 ha. Pour se faire entendre, ces propriétaires à travers l’ Association Sidinwa pour le développement du village de Ouidtenga ont organisé une conférence de presse le 19 février dernier dans leur village pour dénoncer l’attitude de cette société immobilière.
L’ Association Sidinwa pour le développement du village de Ouidtenga qu’ils ne sont pas contents des agissements de la société immobilière IMMOREX à travers Isidore Bougouma, SG de l’ Association a confié que son village est à couteaux tirés avec la société immobilière IMMOREX qui a acquis des terrains dans leur village sans respecter les normes et les procédures. Ce qui a empêché a-t-il signifié la mise en œuvre des projets de la société.
Ce qui a poussé la société IMMOREX à avoir de nombreux contentieux avec d’autres propriétaires terriens et promoteurs immobiliers dans la zonedont pour certains le dossier est en justice. Isidore Bougouma a soutenu que le vrai problème se trouve au niveau des méthodes d’achat pratiquées par IMMOREX parce qu’au-delà des terrains qui ont été vendus par leurs propriétaires et pour lesquels il n’y a que le problème général de l’absence des représentants des responsables locaux. Face à cela, a-t-il poursuivi, les vrais propriétaires de ces terrains vendus frauduleusement ne reconnaissent pas les ventes conclues avec IMMOREX.
Ils ont donc choisi de revendre leurs terres àd’autres promoteurs immobiliers. Aussi, toutes ces ventes/achats de terres se sont faites sans aucune représentation de l’administration ni représentant du Comité villageois de développement (CVD) entre autres. Continuant son récit, Isidore Bougouma a expliqué que d’un projet initial d’environ 330 ha dénommé « Cité de Guiguemtenga » dont environ 60 à 70 % sont sur les terres de Ouidtenga mais soumis à l’approbation de la commune voisine de Koubri, alors que beaucoup de familles avaient signé des accords de cession à l’amiable avec un autre promoteur, la société IMMOREX a lancé un autre projet englobant le premier et portant la superficie revendiquée à 666 ha dont près de 80 % sont sur les terres de Ouidtenga qui a toujours relevé de l’arrondissement 11 de Ouagadougou.
Son étonnement est que près de la moitié de la superficie revendiquée par IMMOREX n’a jamais fait l’objet de transaction entre ladite société et les propriétaires terriens. Pis encore a-t-il indiqué, « il y a même au moins un terrain faisant l’objet d’un titre foncier depuis 1974 qui se trouve englobé dans la superficie revendiquée par IMMOREX ».
A l’en croire, ce n’est pas les tentatives de solutions qui ont manqué. Pour ce faire a-t-il signifié, les populations de Ouidtenga ont participé à la mise en œuvre du premier projet intitulé « cité de Guiguemtenga» de la société IMMOREX à travers la commission chargée des personnes affectées par ledit projet même s’il a reconnu que l’essentiel de l’emprise du projet est à Ouidtenga et de dénoncer que toutes les tentatives de conciliation n’ont pas reçu l’assentiment de la société. Il a poursuivi pour dire qu’après plusieurs années de tractations avec la société IMMOREX pour des solutions à l’amiable, celle-ci a décidé de passer par la voie judiciaire pour régler les problèmes qu’elle estime avoir avec les propriétaires terriens et les promoteurs immobiliers.
Pour lui, le hic dans cette affaire, c’est que le titre foncier des 666 hectares attribué à la seule société IMMOREX et qui prend en compte la presque totalité du village de Ouidtenga du secteur 49 de l’arrondissement 11 de la commune de Ouagadougou a été fait sur la base d’une délibération de la mairie de la commune rurale de Koubri.
Toute chose selon lui qui n’est pas normale, car Ouidtenga relève de l’arrondissement 11 de Ouagadougou. Face à cette situation du titre foncier de IMMOREX, les propriétaires terriens disent avoir saisi la justice pour dénoncer la délibération de la mairie de Koubri qui a permis à la société IMMOREX d’introduire une demande de titre foncier qui a finalement bien abouti.
Pour Gabriel Sawadogo, propriétaire terrien, IMMOREX n’est pas ouvert au dialogue et selon lui, la société IMMOREX n’a pas été loyale avec les habitants.Gabriel Sawadogo soutient ceci : « Nous demandons à IMMOREX de nous restituer ce que nous ne lui avons pas donné ».
C’est dans cette même veine que les populations de Ouidtenga demandent donc aux autorités de porter une attention particulière à cette affaire afin d’apporter les solutions idoines. Elles souhaitent pouvoir jouir de l’amélioration des conditions de vie que l’intervention de la promotion immobilière peut apporter à ce qu’elles considèrent encore comme leur village.
Par Salam Bako
Allen Schezar