Il a fallu 27 ans pour que la France accepte enfin de reconnaitre sa part de responsabilité dans le génocide rwandais. Cela ne va pas ramener à la vie les 800 000 à 1 000 000 de morts enregistrées. Le génocide rwandais s’est déroulé du 6 avril au 4 juillet 1994. En seulement 100 jours, plus de 800 000 personnes, principalement de l’ethnie Tutsi, ont été massacrées. Le Rwanda n’a pas déposé une plainte à la CPI ou à l’ONU contre la France pour sa responsabilité évidente. Mais, le Rwanda a rompu sa coopération avec la France, abandonné le français comme langue officielle et s’est allié au monde anglophone en intégrant le Commonwealth. Maintenant, la France cherche à renouer ses relations avec ce pays par tous les moyens.
Conclusion, il faut que les citoyens d’un même pays évitent de s’entretuer dans les moments de conflits et guerre inspirés ou imposés par la France. Après, elle va se contenter de présenter ses plates excuses pour sa responsabilité. Au Memorial du Génocide Rwandais Emmanuel Macron se fout de savoir de quelle ethnie sont les morts. Il n’est pas écrit sur les crânes et les ossements qui a tué qui et pour quelles raisons ils ont tous été massacrés.
Malgré l’expérience du Rwanda, la France continue ses basses besognes ailleurs, dans d’autres pays comme au Mali, en Centrafrique, au Burkina Faso, au Togo, en trouvant des alliés locaux à qui payer des armes pour tuer des concitoyens ou se confronter aux armées nationales. Quand le chien de la maison ne sort pas avec l’os, celui de l’extérieur ne peut pas l’avoir pour croquer.
Au Burkina Faso, toutes les ethnies impliquées doivent tirer les leçons du drame horrible du Rwanda. De vengeance en vengeance, près d’un 1 000 000 de rwandais sont morts pour rien, sacrifiés par la bêtise humaine.
Hier c’était le Rwanda. Quel pays abritera le premier génocide du 21ième Siècle, orchestré et financé par les puissances étrangères et exécuté par nos frères sangui..naires? A nous burkinabè de faire en sorte que ce ne soit pas notre cher pays le prochain champ de désolation. Ceux qui meurent ne reviendront pas après la guerre.
Nestorine SANGARE, PhD
Experte en Sociologie du Développement
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