Il paraît que la route du développement passe inéluctablement par le développement de la route. Cette assertion semble ne pas être de rigueur au pays des hommes intègres.
La route nationale 1 ( RN1) est l’une des routes qui relient la capitale politique à la capitale économique. Cette route est aujourd’hui dans situation de détresse totale.
L’axe Ouaga-Bobo, la nationale n°1, est en train de subir les conséquences de la surexploitation. Le bitume quant à lui, est victime d’une forte dégradation sous le poids de la surcharge et de l’insécurité routière.
Menacée par la dégradation, avec des « nids de poule ou d’éléphant » à vous couper la circulation par endroit, l’axe est aussi dépassé au regard de la densité du trafic.
Cette route est devenue si « petite » que lors des dépassements, il faut que les véhicules se cèdent le passage.
Elle est pourtant empruntée jour et nuit, h24 par les usagers.
L’autre phénomène qui menace cette route, c’est aussi le phénomène du terrorisme.
En plus du mouvement des Hani dans la localité de Houndé et de Pa, au dernières nouvelles, il y a eu plusieurs braquages sur cette route.
Pire cette année une partie de la Route Nationale numéro 1, reliant la capitale Ouagadougou à la deuxième ville du pays, Bobo Dioulasso, présentée jadis comme la capitale économique, a été fermée à toute circulation après une montée des eaux d’une rivière submergeant la voie pendant plusieurs jours.
Le tronçon concerné par la fermeture, long de 43 km, a été particulièrement submergé par les eaux d’une pluie diluvienne survenue les jours précédents, suite à la montée du niveau d’eau de la rivière « Le Grand Balé ».
Avant cela en juillet 2021, il avait été constaté un ravinement sous la chaussée créant une cavité, à approximativement 600 mètres avant le poste de péage à l’entrée de Bobo (entre le village de Kotédougou et le poste de péage). Dû selon le ministère burkinabè en charge des Infrastructures à un fonçage exécuté par l’Onatel, en vue de faire passer la fibre optique, la structure de chaussée fut fortement endommagée. Face aux risques d’effondrement de la chaussée, le trafic routier fut momentanément suspendu.
Longtemps annoncée, la mise en exécution du projet de l’autoroute Ouaga-Abidjan qui devrait normalement passer par la capitale économique traîne encore les pas. Ce projet comprend 9 échangeurs avec des stations de péage, aménagés en carrefours dénivelés, 5 aires de service pour chaque côté, soit 10 au total, 5 aires de repos pour chaque côté, soit 10 au total, 38 passages supérieurs,1 passage inférieur pour la voie ferroviaire et 4 passages pour éléphant.
En attendant que cette autorute ne sorte de terre, il serait judicieux de ne pas perdre ce que nous avons sous la main, notre bonne vieille et désuète RN1. Car, comme on le dit chez nous « à défaut de la mère, le fait peut téter la grand-mère ». Protégeons notre actuelle route en la mettant aux normes internationales, au moins le temps d’en avoir une autre.