Le ministère de l’Agriculture a mené une opération conjointe avec les forces de l’ordre, mettant au jour un stock de 80 tonnes d’engrais frauduleux commercialisés par un commerçant burkinabè. Contrairement aux normes du laboratoire, ces engrais se sont révélés non conformes, suscitant des préoccupations majeures quant à leur impact sur la production agricole.
En vertu de la loi 026 de 2016, le gouvernement a ordonné un renforcement des contrôles sur les engrais, soulignant l’importance cruciale de cette substance pour la survie des plantes. Le directeur général de la production végétale, Prospère Zemba, a souligné que des dénonciations ont alerté les autorités sur les pratiques frauduleuses d’un commerçant, conduisant à la saisie du stock.
Les sacs d’engrais non seulement présentaient des formulations ne répondant pas aux normes, mais ils affichaient également un déficit de poids, compromettant leur efficacité. Le directeur a expliqué que les sacs, censés contenir 50 kg d’engrais équilibré en azote, phosphore et potassium, ne correspondaient pas aux résultats des analyses.
Prospère Zemba a attribué ces dérives à des lacunes dans les textes actuels qui ne parviennent plus à suivre l’évolution des normes sous-régionales et internationales. Il a annoncé des efforts en cours pour réviser la loi de 2007, soulignant la nécessité d’ajuster les sanctions, actuellement prévues entre 3 et 6 mois d’emprisonnement et des amendes pouvant atteindre 1 million.
Les sacs saisis sont désormais soumis à deux options : un reconditionnement conforme aux normes ou une confiscation par les autorités. Quant au commerçant impliqué, des procédures judiciaires sont engagées, avec l’espoir que la révision de la loi renforcera les sanctions pour dissuader de telles pratiques néfastes à l’agriculture nationale.