Dans un discours stimulant à la 13ème édition des Universités Africaines de la Communication de Ouagadougou (UACO), Alain Foka a souligné le rôle important du journalisme dans les nations africaines, affirmant que « Quand on veut assassiner un président africain, on utilise le presse ».
Foka a exhorté les journalistes à adopter les valeurs et l’intellectualisme africains, déclarant qu’il cessait d’être un simple suiveur. Il a soutenu : « Soyons des journalistes avec des valeurs africaines. Ne soyons pas des diplômés en journalisme. Soyons des intellectuels. J’ai décidé de partir, je ne serai plus le mouton de quelqu’un ».
Soulignant l’absence de médias neutres, Foka a affirmé : « Il n’existe pas de médias neutres. Les journalistes des pays de l’AES doivent être engagés. Le journaliste doit servir le peuple, et non le dirigeant ou celui qui paie. appuyer pour engager le dialogue. »
Faisant des parallèles avec les conséquences des attentats du 11 septembre, Foka a souligné le refus des médias américains d’exposer les corps découverts dans les décombres, invoquant un sentiment de patriotisme. Il a noté comment la presse s’est rapidement alignée sur la position du président George W. Bush, illustrant l’impact de la dynamique politique sur les récits médiatiques.
Abordant les conflits, Foka a affirmé : « Vous ne pouvez pas être dans un pays en guerre et prétendre ne pas y être engagé. Vous avez un ennemi commun. Vous devez établir un partenariat sur cette crise. »
Dans un commentaire saisissant sur la couverture médiatique, Foka a déploré l’éclipse d’événements importants comme la libération de Kidal par les forces maliennes. Il a critiqué les médias africains pour avoir donné la priorité aux informations sur Gaza et Israël, suggérant que les influences extérieures dictent leurs agendas.
L’appel de Foka aux journalistes à devenir des champions de la vérité et des défenseurs du peuple résonne, remettant en question le statu quo et plaidant pour un journalisme profondément enraciné dans les valeurs africaines et la poursuite de la justice.